Histria VIII Les Timbres amphorique 3. Rhodes

Dès les années 1990, Niculae Conovici (13 mars 1948 – 7 juin 2005) travaillait entre autres sur les timbres amphoriques rhodiens d’Istros en vue de la publication du corpus. Notre projet à l’époque était le suivant : le signataire de ces lignes et son proche collaborateur et ami Conovici préparaient à partir de 1990 leurs thèses de doctorat (je rappelle que pendant la dernière décennie avant 1989, il était, pour des raisons politiques, quasiment impossible de s’inscrire à un doctorat en Roumanie), desquelles sont issus respectivement, après remaniement, les fascicules 1 (timbres de Thasos, 1996) et 2 (timbres de Sinope sur amphores et tuiles, 1998) du volume VIII de la série Histria. Les résultats des fouilles. Conovici aurait dû enchaîner avec un troisième fascicule (timbres rhodiens), alors que nous deux aurions envisagé de continuer en collaboration avec un dernier fascicule regroupant les timbres en provenance de centres moins bien représentés du point de vue quantitatif à Istros (Héraclée du Pont, Chersonèse Taurique, Cnide, Cos, Paros, etc.), de même que les timbres issus des centres de production amphorique non identifiables.
Le sort impie arracha Niculae Conovici à notre amitié en 2005 et mit brutalement fin à notre projet initial. Pris par de multiples obligations – enseignement, fouilles à Istros, études d’épigraphie grecque, etc. – je ne suis revenu à ma passion de jeunesse que sont les timbres amphoriques que vers 2010. Ayant hérité – grâce surtout à l’obligeance de sa veuve, Madame Mariana Conovici, que je tiens à remercier ici une fois de plus de son aide – des fiches rédigées par mon ami, j’ai continué, avec des interruptions inévitables, il est vrai, son travail et j’ose en présenter maintenant, sous double signature, le résultat. J’utiliserai le long de cet ouvrage le pluriel « nous » : ce n’est pas un pluriel « de majesté », mais un hommage à l’excellent travail accompli jusqu’à un niveau bien avancé par mon prédécesseur avec lequel j’ai tant aimé collaborer. C’est comme si nous avions achevé ce livre ensemble.
Au-delà de tout ce que j’ai hérité, cet ouvrage n’aurait jamais abouti sans le soutien de plusieurs collègues et amis. J’ai, tout d’abord, une dette de reconnaissance envers tous ceux qui m’ont libéralement confié leurs trouvailles – déjà publiées ou inédites –, parfois accompagnées de photos, afin que je puisse compléter mon catalogue : Alexandra Liţu (et ses collaborateurs Mircea Angelescu et Valentin Bottez, tous de Bucarest, Laurenţiu Cliante de Constanţa), Livia Buzoianu et Irina Sodoleanu (Constanţa), Iulian Bîrzescu (Bucarest), Thibaut Castelli (Paris). Je remercie de leurs conseils, toujours précieux, Nathan Badoud (Fribourg), Livia Buzoianu (Constanţa), Thibaut Castelli (Paris) et Vasilica Lungu (Bucarest). Je sais gré en même temps à Cătălin Nicolae, le très doué photographe de l’Institut d’Archéologie « Vasile Pârvan » de Bucarest, d’avoir trouvé le temps et fait preuve d’une extrême patience pour photographier les centaines d’objets que je lui ai confiées. C’est à lui que je dois la grande majorité de l’illustration.
Je remercie vivement Jean-Yves Empereur, membre de l’Institut et, entre beaucoup d’autres lauriers, éminent spécialiste des amphores et des timbres amphoriques, l’Institut d’Archéologie «Vasile Pârvan» de Bucarest, l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et la Maison d’édition de l’Académie Roumaine d’avoir accepté d’introduire cet ouvrage dans la série Histria. / Alexandru Avram